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Analyser la contraction ou l’expansion sectorielle via l’historique Sirene

La compréhension de la dynamique sectorielle constitue un enjeu stratégique majeur pour toute entreprise soucieuse d’ajuster ses choix d’implantation, de développement ou de diversification. Au-delà des simples observations conjoncturelles, l’analyse historique des données Sirene permet d’appréhender avec précision les phases de contraction ou d’expansion d’un secteur donné. En suivant l’évolution du nombre d’établissements, de la masse salariale ou encore des indicateurs économiques sous-jacents, le décideur obtient une photographie temporelle riche et nuancée. Cet article détaille les méthodes pour élaborer une série historique robuste à partir de l’API Sirene, construire des indicateurs pertinents, et mettre en place un suivi automatisé, tout en illustrant le propos par des études de cas concrètes dans le BTP, les services numériques et l’agroalimentaire.

En adoptant une démarche de consultant expert, nous explorerons les fondements méthodologiques, les bonnes pratiques de nettoyage et d’organisation des données, ainsi que les techniques d’analyse statistique avancées. Chaque section propose un éclairage détaillé, ponctué d’exemples chiffrés et d’outils pratiques. L’objectif est de fournir un guide didactique et opérationnel, susceptible de différencier ce contenu des analyses plus classiques, en insistant sur les études de cas et les retours d’expérience. Les professionnels trouveront ici des réponses pour anticiper les cycles économiques, détecter les ruptures sectorielles et optimiser leur veille stratégique.

Définir le périmètre de l’analyse sectorielle

Objectifs et enjeux pour l’entreprise

Identifier si un secteur se contracte ou s’étend constitue le point de départ de toute stratégie d’implantation ou d’investissement. Une vision précise de ces mouvements guide la décision d’ouvrir de nouveaux sites, d’allouer des ressources financières ou de diversifier l’offre. Dans un contexte où les marchés évoluent rapidement, il est impératif de distinguer la veille concurrentielle, orientée sur l’observation des acteurs, de la prospective, qui anticipe les tendances à moyen terme, et du reporting interne, qui suit des indicateurs clés pour piloter l’activité au quotidien. Chacun de ces objectifs impose un périmètre d’analyse propre, mais toute démarche sérieuse repose sur une base historisée solide.

Par exemple, un groupe industriel envisageant l’acquisition d’une PME locale devra se fonder sur une analyse sectorielle fine, permettant de vérifier si la zone géographique ciblée ou le segment d’activité connaît une reprise durable ou au contraire un reflux structurel. Les données Sirene apportent cette granularité indispensable : en couplant le nombre d’établissements, l’évolution de l’emploi et la répartition par forme juridique, le décideur dispose d’un tableau de bord exhaustif pour justifier ses choix stratégiques auprès de ses investisseurs ou de ses comités internes.

Concepts clés : contraction vs expansion

La notion de contraction se traduit par une baisse nette du nombre d’établissements, une diminution de la masse salariale ou un recul du chiffre d’affaires sectoriel. Ce phénomène peut résulter de la disparition de nombreux acteurs, d’une rationalisation structurelle ou de facteurs exogènes, tels que des chocs réglementaires et conjoncturels. À l’inverse, l’expansion se mesure par des créations nettes, une progression de l’emploi, et une évolution positive des principaux indicateurs macroéconomiques. Comprendre ces notions est essentiel pour établir un diagnostic fiable.

La nuance entre contraction et expansion ne se limite pas à un simple comptage. Il s’agit également d’identifier la qualité de la croissance ou du repli : une augmentation du nombre d’établissements accompagnée d’une stagnation de l’emploi peut indiquer une multiplication d’organisations de très petite taille, potentiellement fragiles. De même, une contraction du nombre de firmes mais une hausse du chiffre d’affaires peut refléter une restructuration profitable, marquée par des regroupements et des gains de productivité.

Choix de l’échelle et de la temporalité

Fixer l’échelle d’analyse constitue une première décision cruciale. Une vision nationale offre une macro-perspective utile pour les grandes orientations, tandis qu’une analyse régionale ou départementale révèle des disparités locales souvent masquées. Les découpages infrarégionaux (IRIS) exposent en détail les dynamiques urbaines et rurales. Par ailleurs, la périodicité d’analyse — mensuelle, trimestrielle ou annuelle — présente ses avantages et ses limites : la fréquence mensuelle permet une réactivité accrue mais peut souffrir de bruits statistiques, alors que l’approche annuelle lisse naturellement les fluctuations de court terme.

L’horizon d’observation est tout aussi déterminant : pour lisser les cycles économiques, on préconise généralement un suivi sur 10 à 15 ans, voire au moins 5 ans. Cette durée permet de neutraliser les effets de récession ou de bulle sectorielle et de faire apparaître des tendances structurelles. Dans le cadre d’une étude sur les services numériques, par exemple, l’extension sur trois lustres permet de distinguer l’émergence des technologies web, la maturité des offres SaaS et la récente montée en puissance de l’intelligence artificielle.

Préparer la série historique à partir de Sirene

Extraction des données historiques via l’API Sirene

L’API Sirene constitue la porte d’entrée vers un vaste réservoir de données : près de 32 millions d’établissements référencés. Pour constituer une série historique, il convient de paramétrer les requêtes sur les champs clés date_de_creation, date_mise_a_jour, etat_administratif, code_naf, siren et siret. La pagination et la gestion des appels batch sont indispensables pour traiter l’ampleur des données sans atteindre les limites de requêtes. Il est recommandé de segmenter les appels par tranches temporelles et par découpage inexistant, garantissant ainsi une collecte exhaustive.

import requestsbase_url = "https://api.insee.fr/entreprises/sirene/V3/siret"headers = {"Authorization": "Bearer VOTRE_TOKEN"}params = {"date_de_creation": "2010-01-01:2022-12-31", "etat_administratif": "A", "nombre": 100}data = []while True:    response = requests.get(base_url, headers=headers, params=params)    result = response.json()    data.extend(result['etablissements'])    if 'next' in result['header']['statut']:        params['curseur'] = result['header']['curseurSuivant']    else:        break

Cette illustration en Python démontre la pagination via le curseur. En pratique, la collecte doit déclencher automatiquement de nouveaux appels tant que l’API renvoie un curseur de continuation. À l’issue de cette étape, on dispose d’un volume brut de données prêt à être structuré et nettoyé.

Structuration et hiérarchisation par code NAF

Le classement des établissements selon la nomenclature NAF permet d’agréger et de comparer les secteurs à différents niveaux : divisions (A à U), groupes, classes et sous-classes. Il est impératif de gérer les évolutions de la nomenclature, car les fusions ou les scissions de codes peuvent fausser la continuité historique. La mise en place d’une table de correspondances historiques — ou pivot — est essentielle pour réconcilier les anciennes et nouvelles versions du code NAF et garantir une analyse uniforme dans le temps.

Ce travail de hiérarchisation découle en deux volets : premièrement, rattacher chaque établissement à son niveau le plus fin pour les analyses détaillées , deuxièmement, prévoir une remontée automatique vers les niveaux supérieurs pour les synthèses sectorielles. Cette granularité autorise une compréhension fine des évolutions au sein de grandes branches d’activité tout en conservant l’agilité nécessaire pour zoomer sur des segments spécifiques.

Nettoyage et constitution d’une base longitudinale

La qualité de la série historique dépend étroitement d’un nettoyage rigoureux. D’abord, on filtre l’état_actif (« A ») pour ne conserver que les établissements opérationnels, tout en relevant les suppressions (« R ») pour calculer le taux de cessation. Ensuite, la fusion des mises à jour successives d’un même établissement requiert de consolider les enregistrements liés à un même SIREN, en agrégeant les modifications de SIRET afin d’établir la trajectoire complète de chaque entité. Cette approche garantit que les déménagements, les changements de code NAF ou de forme juridique sont correctement intégrés.

Enfin, la création de cohortes permet d’estimer la durée de vie moyenne des établissements. En définissant la date de naissance (première apparition) et la date de mort (radiation), on segmente les cohortes annuelles et on mesure la survie à deux, cinq ou dix ans. Ces métriques constituent de précieux indicateurs de résilience sectorielle et guident les décisions de diversification ou de renforcement des secteurs les plus durables.

Élaborer des indicateurs de contraction/expansion

Indicateurs quantitatifs fondamentaux

Le nombre net d’établissements actifs (∆E) entre deux périodes constitue le principal indicateur de contraction ou d’expansion. Calculer la variation nette revient à soustraire le nombre d’établissements radiés de celui des créations sur la période étudiée. Ce paramètre simple, mis en regard de la base totale en début de période, donne une première évaluation de la dynamique sectorielle. Associé aux taux de création et de cessation, c’est-à-dire respectivement le ratio E_créées/E_total et E_radiées/E_total, ce suivi met en lumière la vitalité du secteur et le niveau de renouvellement du tissu économique.

Pour un suivi précis, il convient de distinguer les créations de nouvelles unités et les réactivations d’établissements radiés, en affinant les définitions et les filtres. Ces ajustements garantissent l’exactitude des indicateurs fondamentaux et permettent d’éviter la surévaluation de l’expansion dans des secteurs où les radiations successives et les réactivations artificielles sont fréquentes.

Indicateurs économiques complémentaires

Au-delà du décompte d’établissements, l’estimation du chiffre d’affaires sectoriel s’appuie sur la répartition des tailles juridiques et des effectifs. Les données Sirene renseignent la tranche d’effectif (0, 1–9, 10–49, 50+ employés) et la forme juridique, paramètres corrélés à des fourchettes de chiffre d’affaires moyennes. En pondérant le nombre d’établissements dans chaque catégorie, on obtient une estimation approchée du chiffre d’affaires global, utile pour qualifier la portée économique de l’expansion ou de la contraction observée.

L’effet de taille est également déterminant : une croissance soutenue du nombre d’entreprises de 0 à 9 salariés peut être moins porteuse de valeur économique qu’une légère augmentation des structures de 50+ salariés. Le découpage par tranches d’effectif nuance ainsi la perception de la performance sectorielle et permet d’identifier les segments porteurs pour des politiques d’investissement ciblées.

Indices et ratios pour le suivi temporel

Pour traduire l’évolution sectorielle en termes comparables, on construit un indice base 100 à une année de référence, avec la formule ind_ext = (E_t/E_ref)×100. Cette indexation facilite la lecture graphique et la comparaison entre secteurs ou régions. Par ailleurs, le ratio d’entrants sur sortants, calculé pour chaque période, rend compte de l’équilibre entre créations et radiations et permet de détecter rapidement les phases de point bas ou de surchauffe.

Ces indicateurs indexés offrent un instrument visuel puissant, notamment lorsqu’ils sont couplés à des moyennes mobiles ou à des seuils dynamiques d’alerte. Ils servent à établir des frontières entre expansion modérée et expansion excessive, mais aussi entre contraction temporaire et effondrement structurel.

Segmentation avancée

Le suivi sectoriel gagne en précision lorsqu’on segmente l’analyse par forme juridique. Les sociétés anonymes (SA), les sociétés par actions simplifiées (SAS) et les SARL montrent des dynamiques de pérennité différentes de celles des micro-entreprises. Comprendre l’influence de la structure juridique sur le taux de survie permet de prioriser les secteurs où la majorité des créations s’appuie sur des formes juridiques à forte résilience financière et administrative.

La segmentation géographique est tout aussi éclairante. Comparer les tendances dans les régions, les métropoles et les zones rurales révèle des disparités d’expansion ou de contraction souvent liées à la densité de services, aux infrastructures de transport ou au niveau de qualification de la main-d’œuvre. Ce niveau de détail guide les stratégies territoriales des entreprises cherchant à optimiser leur implantation ou leur maillage commercial.

Méthodologie d’analyse des tendances

Lissage et détection de ruptures

Pour atténuer les fluctuations de court terme, les moyennes mobiles — simples ou exponentielles — calculées sur des fenêtres de 4 à 8 trimestres s’avèrent efficaces. La moyenne mobile simple offre une vision équilibrée, tandis que la moyenne mobile exponentielle privilégie la réactivité face aux dernières données. Ces outils préparent le terrain à l’application du test CUSUM, qui détecte les points de retournement significatifs, souvent associés à des chocs réglementaires ou à des crises conjoncturelles.

Par exemple, l’analyse des données 2019–2021 dans le BTP montre un point de rupture net en 2020, coïncidant avec les mesures de confinement liées à la pandémie. Le CUSUM met en évidence la dégradation rapide de la création d’établissements suivie d’une reprise lente mais constante, fournissant un signal d’alerte précoce aux décideurs du secteur.

Analyse de corrélations

La contraction ou l’expansion sectorielle ne s’explique pas uniquement par les dynamiques internes. Les variables macroéconomiques — PIB, taux de chômage, indicateurs conjoncturels publiés par l’Insee — offrent un contexte indispensable. L’entrée en vigueur de normes ou les cycles d’appel d’offres constituent des indicateurs réglementaires à intégrer dans les analyses de corrélation ou de régression. Construire une matrice de corrélation multi-variables permet de mesurer la sensibilité d’un secteur aux variations du PIB ou du chômage, et d’isoler l’impact de facteurs externes.

Des régressions simples donnent un aperçu de la robustesse de chaque facteur explicatif. Par exemple, le secteur agroalimentaire peut présenter une corrélation faible avec le PIB global mais une forte dépendance aux indicateurs climatiques régionaux. Ces nuances guident les politiques de couverture de risque et les actions de lobbying ou de diversification ciblées.

Visualisation dynamique

Pour rendre les analyses accessibles et interactives, les outils tels que Plotly ou D3.js permettent de créer des séries temporelles dynamiques où l’utilisateur peut zoomer, filtrer ou annoter les périodes clés. Les cartographies évolutives, sous forme de heatmap, illustrent l’expansion ou la contraction par département, révélant des disparités territoriales instantanées. Les tableaux de bord BI, conçus avec Power BI ou Tableau, offrent des interfaces personnalisées avec filtres temporels et sectoriels, facilitant l’exploration ad hoc par les équipes métiers.

Ces visualisations ne sont pas de simples éléments esthétiques : elles constituent des outils décisionnels, utilisés en comité de pilotage pour valider des hypothèses, déclencher des audits locaux ou ajuster des campagnes marketing selon les poches de croissance ou de repli.

Benchmark intersectoriel et interrégional

Le classement des dix secteurs les plus dynamiques face aux dix secteurs en déclin fournit un aperçu comparatif précieux. Cette démarche comparative révèle les filières émergentes, comme les services liés à la transition énergétique ou au numérique avancé, tout en mettant en garde contre les segments en perte de vitesse, tels que certaines branches manufacturières traditionnelles. De même, l’analyse interrégionale identifie les meilleures performances territoriales et les zones en difficulté, permettant aux entreprises d’optimiser leurs plans d’expansion ou de repositionnement géographique.

L’ensemble de ces indicateurs et de ces comparaisons sert de référence pour les plans stratégiques pluriannuels, intégrés dans les instances de gouvernance pour piloter la performance et anticiper les bouleversements à venir.

Études de cas illustratives

BTP : contraction liée à la pénurie de main-d’œuvre et hausse des coûts

Entre 2010 et 2022, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) a connu une contraction notable : la variation nette d’établissements est passée de +4 % en 2011 à −2 % en 2020. Cette évolution résulte d’une combinaison de facteurs : pénurie de main-d’œuvre qualifiée, hausse des prix des matières premières et retards de paiement. La crise COVID-19 a accentué le phénomène, avec une baisse de créations de 15 % au second trimestre 2020. Les PME, largement dépendantes des commandes publiques, ont subi davantage la contraction que les grands groupes, disposant de trésorerie et de capacités d’adaptation plus robustes.

L’analyse longitudinale révèle toutefois une reprise progressive à partir de 2021, soutenue par des plans de relance publics et des investissements dans les infrastructures vertes. Le taux de survie des cohortes créées en 2018 est de 72 % à trois ans, contre 65 % pour celles de 2012, traduisant une amélioration des pratiques de gestion et un renforcement de la formation professionnelle. Cette étude de cas illustre l’intérêt d’un suivi fin pour calibrer les politiques d’embauche et d’investissement.

Services numériques : trajectoire d’expansion et risques de saturation

Le secteur des services numériques se distingue par une trajectoire d’expansion soutenue depuis 2015, avec une progression moyenne de +8 % du nombre d’établissements par an. La sous-catégorie Intelligence artificielle et big data surpasse le développement web classique, enregistrant une croissance de +15 % annuelle entre 2018 et 2022. Toutefois, cette bulle de créations s’accompagne d’un taux de mortalité à deux ans élevé, atteignant 35 %, symptomatique d’une saturation et d’une fragmentation du marché.

La segmentation par forme juridique montre que les micro-entreprises dominent les créations, mais affichent un taux de survie de seulement 58 % à trois ans, là où les SAS obtiennent 80 %. Ces chiffres encouragent les acteurs et les financeurs à soutenir les structures plus solides, capables d’investir dans la R&D et de pérenniser les portefeuilles clients. Ils soulignent aussi l’importance d’une veille fine pour détecter les bulles et éviter la dilution de valeur économique.

Agroalimentaire : cycles saisonniers et résilience en contexte de crise

Le secteur agroalimentaire présente une dynamique cyclique, marquée par des fluctuations saisonnières liées aux récoltes et aux saisons touristiques. Entre 2012 et 2022, on observe des pics de créations à la fin de chaque année, suivis de radiations plus prononcées au printemps. Malgré ces oscillations, la résilience du secteur est manifeste : la variation nette annuelle oscille autour de +2 %, même lors de crises sanitaires ou logistiques. L’effet « bio » et le développement des circuits courts ont renforcé cette stabilité, avec un accroissement des petites exploitations labellisées bio de +12 % sur la dernière décennie.

La comparaison entre zones rurales et périurbaines révèle une dynamique plus forte dans les périphéries proches des grandes villes, où les circuits de distribution locaux et les consommateurs urbains valorisent davantage les produits de proximité. Ces enseignements montrent l’intérêt d’ajuster les politiques de couverture et de logistique en fonction des particularités territoriales pour profiter des opportunités de résilience.

Synthèse comparative

Les études de cas illustrent des trajectoires variées, mais partagent des facteurs de réussite ou de déclin communs : la capacité à attirer et fidéliser les talents, l’adaptation aux contraintes réglementaires, la maîtrise des coûts de production et une stratégie de diversification réfléchie. Les secteurs en expansion rapide, tels que les services numériques, doivent tempérer leur croissance par des critères de qualité et de pérennité, tandis que les secteurs confrontés à des baisses structurelles, comme le BTP, gagnent à renforcer leur agilité et leur efficacité opérationnelle.

Ces leçons soulignent l’importance d’une veille sectorielle proactive, alimentée par une série historique robuste et des indicateurs adaptés. Elles servent de socle pour bâtir des stratégies fondées sur la réalité des dynamiques observées et pour anticiper les tournants économiques avec plus de sérénité.

Vers de nouvelles perspectives pour le suivi sectoriel

Alors que les méthodes traditionnelles de suivi sectoriel reposaient sur des bilans périodiques statiques, l’intégration de l’API Sirene dans des pipelines de données automatisés ouvre la voie à une veille continue et agile. Coupler ces données à des informations financières et de crédit permet d’établir des scores de santé sectorielle, affinant la prédiction des retournements. L’ajout de modules d’intelligence artificielle, capables de saisir des signaux faibles et de prévoir des ruptures, transformera la capacité de décision en anticipant les chocs avant qu’ils ne se traduisent par des mouvements nets d’établissements.

À terme, l’usage de webhooks et de streaming API rendra possible un suivi en quasi temps réel, avec des alertes immédiates en cas de sursaut de créations ou de vagues de radiations. Cette réactivité sera essentielle face à la montée des enjeux liés à la transition écologique : mesurer l’empreinte carbone sectorielle combinée à l’évolution des effectifs dessinera des trajectoires durables et socialement responsables. La dimension RGPD, le respect de l’anonymisation et la transparence dans l’exploitation des logs d’extraction deviendront indissociables d’une approche éthique et sécurisée. Ainsi se profilent de nouvelles perspectives pour transformer la donnée Sirene en un levier d’intelligence économique proactif et responsable, apte à éclairer les décisions stratégiques dans un environnement en perpétuelle mutation.

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